Le recrutement d’aujourd’hui ne se limite plus à évaluer les compétences techniques ou les expériences passées. Dans un monde de plus en plus complexe et incertain, l’intelligence émotionnelle (IE) s’impose comme un critère incontournable pour garantir non seulement la réussite professionnelle d’un collaborateur, mais aussi son intégration harmonieuse au sein de l’entreprise.

Certifiée au modèle EQ-i, un outil de mesure scientifique et robuste du quotient émotionnel (QE), je souhaite partager avec vous, recruteurs, pourquoi il est temps de donner autant de poids au QE qu’au QI dans vos processus de recrutement.

QI versus QE : Une nouvelle ère pour évaluer le potentiel humain

Pendant des décennies, le quotient intellectuel (QI) a été le principal indicateur de réussite, au travail comme dans l’éducation. Il a permis d’évaluer les aptitudes cognitives telles que la logique, la mémoire ou la résolution de problèmes. Pourtant, ce modèle est en train de montrer ses limites dans un contexte professionnel où les relations humaines, la collaboration et l’adaptabilité jouent un rôle clé.

Le quotient émotionnel (QE), qui mesure la capacité à percevoir, comprendre, gérer et influencer ses émotions et celles des autres, s’avère aujourd’hui tout aussi, sinon plus déterminant dans un monde en constante évolution.

Voici pourquoi le QE dépasse le QI dans le monde du travail moderne :

Le QI est statique ; le QE est évolutif. Tandis que le QI atteint son pic à l’âge adulte, le QE peut être continuellement développé grâce à un travail conscient sur soi-même et sur ses relations.

Le QI favorise l’analyse ; le QE facilite l’action humaine. Si le QI est crucial pour résoudre des problèmes techniques, le QE permet de gérer des situations complexes où les émotions et les relations humaines jouent un rôle prépondérant.

Le QI est individuel ; le QE est collectif. Le QI s’intéresse aux performances individuelles, tandis que le QE favorise la cohésion d’équipe et le succès collectif tout en prenant en compte les particularités individuelles.

En résumé, le QI vous fait entrer dans la salle d’entretien, mais le QE vous permet d’y rester, de prospérer et d’évoluer.

Pourquoi l’Intelligence Émotionnelle est-elle devenue essentielle dans le recrutement ?

Les travaux de Daniel Goleman ont révélé que l’intelligence émotionnelle représente jusqu’à 85 % des facteurs de réussite au travail, surpassant largement le QI dans de nombreux contextes.

Un collaborateur émotionnellement intelligent sait :

• Gérer ses propres émotions face au stress, aux défis et aux conflits,

• Créer des relations constructives, essentielles à la collaboration,

• Faire preuve de résilience face au changement, un impératif dans le monde professionnel actuel,

• Inspirer et influencer positivement son entourage grâce à une communication authentique.

  
  

Publication de Daniel Goleman dans la Havard Business Review

Comment intégrer l’Intelligence Émotionnelle dans vos recrutements ?

L’évaluation de l’intelligence émotionnelle ne doit pas être perçue comme une contrainte, mais comme une opportunité stratégique pour sélectionner des talents à fort potentiel.

Voici trois étapes simples pour l’inclure dans vos pratiques de recrutement :

Posez des questions comportementales ciblées

Lors des entretiens, explorez la capacité du candidat à gérer ses émotions et à interagir avec les autres :

« Parlez-moi d’une fois où vous avez dû gérer un désaccord au travail. Comment avez-vous réagi ? »

« Comment réagissez-vous lorsque vous recevez une critique inattendue ? »

Utilisez l’EQ-i pour une évaluation objective

Le test EQ-i 2.0, basé sur des travaux scientifiques solides, permet d’évaluer le QE d’un candidat dans cinq dimensions clés :

• Perception de soi

• Expression Individuelle

• Relations Humaines

• Prise de decision

• Gestion du stress

Il offre une vision claire des forces et des zones d’amélioration d’un individu, tout en facilitant un dialogue constructif sur son développement.

Proposez des mises en situation émotionnelles

Au-delà des compétences techniques, intégrez des exercices pratiques où les candidats doivent collaborer, résoudre des conflits ou gérer des imprévus. Analysez leur capacité à s’adapter, à écouter et à rester maître de leurs émotions.

L’Intelligence Émotionnelle au service d’une intégration réussie

Une fois le recrutement effectué, il est crucial de miser sur l’Intelligence Émotionnelle pour assurer une intégration fluide et épanouissante.

Voici quelques bonnes pratiques :

• Créer un environnement émotionnellement intelligent,

• Promouvoir une culture d’apprentissage émotionnel,

• Encourager les échanges authentiques.

L’Intelligence Émotionnelle, un investissement gagnant-gagnant

Dans un monde en pleine mutation, l’intelligence émotionnelle est bien plus qu’une compétence annexe : elle est l’épine dorsale de la réussite durable. Tandis que le QI garantit une base technique, le QE permet de naviguer avec succès dans des environnements complexes où les relations humaines sont cruciales.

En tant que recruteur, intégrer l’intelligence émotionnelle à vos pratiques, c’est faire le pari d’un recrutement durable. Un collaborateur émotionnellement intelligent ne se contente pas de remplir des cases ; il devient un véritable moteur d’innovation, de cohésion et de performance.

Et vous, êtes-vous prêt à faire du QE votre atout différenciant ?

Je vous invite à découvrir le test EQ-i et à expérimenter ses bénéfices dans vos recrutements.

Ensemble, construisons des équipes dans lesquelles l’intelligence collective repose sur des bases solides : celles de l’humain.