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Adrien Moulias
7 févr. 2025
6 min
Linkedin génère maintenant plus de 2 milliards par an grâce à ses licences premium. Pour redonner un peu de contexte, les chiffres sous-jacents sont impressionnants :
La traction : on parle quand même d'une augmentation (massive) de +50 % en deux ans (!).
Le réservoir de croissance : les abonnements premium représentent seulement 12,5% du CA de Linkedin (16,2 milliards de dollars en 2024). Avec la diversification des licences, l'up selling des fonctionnalités IA, cela peut tendre vers les 20% dans les prochaines années.

Cela m'a fait réfléchir à deux thèmes que je voulais vous partager ici :
Linkedin est devenu un incontournable
Début son lancement en 2003, Linkedin n'a cessé de croître jusqu'à atteindre une situation de quasi-monopole. L'impact est massif et profond sur l'ensemble du marché du travail.
Récemment, Hymane Ben Aoun et Chantal Baudron m'ont raconté à quel point le réseau a transformé le métier de chasseur de tête et le mercato des candidats.
Aujourd'hui, Linkedin c'est 1 milliard de profils dont 29 millions en France (soit plus de 90% des actifs). L'aspect social introduit en 2018 a fait exploser l'usage sur la plateforme. Ce qui est excellent pour monétiser une base candidats de plus en plus fournie, avec une prise de contact plus simple que jamais.
Pour résumer : l'accès au candidat n'a jamais été aussi facile. Et ça se paye (cher).
La sur-dépendance à Linkedin est problématique
Les tarifs suivent une courbe ascendante et pèsent de plus en plus sur le budget des équipes TA.
Le coût des licences premium pour recruteurs
1500 € pour une licence Lite
5500 € pour une licence RPS
8500 € / an pour une licence Corporate
Je vois de plus en plus d'indépendants et de cabinets qui se tournent vers des licences Sales Navigator par asphyxie. Voir qui fonctionnent sans licence avec un worflow :
Demande de connexion + note → Message gratuit.
Le problème :
Linkedin va caper de plus en plus les demandes de connexion pour forcer la prise d'abonnement premium. Cette situation de dépendance est problématique.
Dans un marché du recrutement baissier, cette hausse des coûts impacte directement la marge des recruteurs. La question qui devrait être centrale est celle du ROI des licences.
Auteur

Adrien Moulias
Fondateur
The Staffing Academy